COLLECTION IMPRESSIONNISTES

   Édouard Manet

Hommage aux lecteurs de La Repubblica 1990 autour d'Arnoldo Mondadori Editore  

  Des objets uniques et désormais très rares... dimensions des tirages : cm. 38xcm. environ 29 

  Au dos de chaque tirage se trouve le titre de l'œuvre et une description précise de celle-ci.

LA GALERIE WIKIARTE  

IL A DEUX GALERIES AU COEUR DE BOLOGNE

1) GALERIE FALCON BORSELLINO 2/D

2) VIA SAN FELICE 18/A

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notes sur l'artiste

Édouard Manet est né le 23 janvier 1832 dans un luxueux hôtel particulier au no. 5 de la rue des Petits Augustins (aujourd'hui rue Bonaparte), à ​​Paris, dans une famille cultivée et aisée. Son père, Auguste Manet (1797-1862), était un haut fonctionnaire du ministère de la Justice, tandis que sa mère, Eugénie-Désirée Fournier (1811-1895), était la fille d'un diplomate en poste à Stockholm (les deux s'étaient mariés le 18 janvier 1831, un an avant la naissance d'Édouard, qui était leur premier-né).^[1] Manet aura en tout cas aussi deux frères cadets, Eugène (1833) et Gustave (1835).^[2]

Bien qu'il habite pratiquement en face de l'École des Beaux-Arts, temple de l'art officiel, son père Auguste méprise la peinture et fait tout pour entraver la vocation de son fils. C'est ainsi qu'après quelques années d'études à l'Institut Poiloup de Vaugirard, le jeune Édouard est accompagné en 1844 au prestigieux collège Rollin, où il rencontre Antonin Proust. Naît aussitôt entre les deux une amitié destinée à durer profondément et aussi à donner naissance à une féconde passion artistique, cultivée par tous deux avec des visites assidues au musée du Louvre, qu'ils découvrent grâce à Edouard Fournier. Fournier était un oncle maternel de Manet qui, se rendant compte des aptitudes de son neveu, fit tout pour les encourager : c'est ainsi, en effet, que le jeune Édouard élargit ses horizons figuratifs, cultivant assidûment le dessin en copiant les grands maîtres du passé, comme Goya, Greco et Velázquez, parmi les auteurs les plus influents présents dans le musée espagnol de Louis Philippe au Louvre.^[2]

Mais le Père Auguste n'était pas du tout du même avis. Manet, au collège Rodin, s'avère être un élève médiocre et distrait, et plutôt que de suivre les cours, il préfère remplir ses cahiers d'innombrables dessins. Les Beaux-Arts étaient désormais devenus sa passion, mais son père continuait à s'opposer aux prédispositions naturelles de son fils et, pour tenter de l'en dissuader, l'obligeait à s'inscrire à la faculté de droit (un de ses rêves ataviques, en fait, était de voir Édouard magistrat). Saisi d'indignation et de ressentiment, Manet rejette la démarche familiale et tente en juillet 1848 de s'inscrire à l'Académie navale, échouant lamentablement à l'examen d'admission. Comme il l'explique Théodore Duret «Pour sortir de l'impasse, et d'un coup de tête, [Manet] déclare qu'il deviendra marin. Ses parents ont préféré le quitter plutôt que de le voir entrer dans un atelier d'art».^[3]

En décembre 1848, Manet, dix-sept ans, était accompagné de son père et Le Havre, où il s'engagea comme garçon de cabine sur le navire marchand Le Havre et la Guadeloupe, au moment de la Rio de Janeiro, dans Brésil: l'espoir du père était de faire démarrer son fils au moins dans une carrière de commandant naval à long terme. Arrivé à destination le 4 février 1849, Manet put remplir, les uns après les autres, les cahiers qu'il avait emportés avec lui de croquis des lieux visités et de caricatures de ses compagnons. Le voyage au Brésil fut donc décisif pour la formation picturale de Manet, même si pour son père ce fut un véritable échec : Manet, en effet, ne s'intéressait pas à la vie à bord, à tel point qu'à son retour en France il fut rejeté pour la deuxième fois au concours d'admission à l'Académie navale. «Eh bien, suivez vos envies : étudiez l'art !» s'exclama son père plein de colère et de frustration, convaincu au fond qu'Édouard ne serait qu'un échec pour la vie.^[4]